PARC DU VERCORS
Unique par sa taille de 17000 hectares, la Réserve des Hauts-Plateaux s’étend sur 10% du territoire du Parc naturel régional du Vercors. Elle est aujourd’hui la plus vaste réserve terrestre de France métropolitaine.
Comprise entre 1050 m et 2341 m d’altitude (avec le Grand Veymont en point culminant), elle subit des influences climatiques très contrastées, à la charnière entre les Préalpes du nord et celles du sud.
Une forte présence humaine saisonnière l’a façonnée depuis la préhistoire. Et si le pastoralisme s’y pratique depuis plus de mille ans, l’activité de randonnée est désormais largement développée.
Aujourd’hui marquée par une alternance d’alpages et de forêts, la Réserve posséde la plus grande forêt de pins à crochets des alpes calcaires et une flore riche de quelques 738 espèces. La vie animale est discrète mais foisonnante.
On peut observer la plupart des espèces montagnardes : marmotte, tétras-lyre, aigle royal, chamois… ainsi que des espèces plus rares comme le lagopède alpin, le lièvre variable, le loup, la chouette chevêchette ou la chouette de Tengmalm. Certaines espèces comme le bouquetin des Alpes, le vautour fauve, le gypaète barbu ou la marmotte ont fait l’objet de réintroductions au cours des dernières années.
Le Vercors n’est pas ce massif inexpu-gnable que l’on imagine. Depuis 100 000 ans, date des premières traces de colonisation humaine, des groupes humains l’ont régulièrement investi.
Cette terre d’accueil porte les traces du passage de ces petites communautés tel l’atelier de taille de Vassieux, il y a 4 000 ans.
Ce n’est qu’au XIIème siècle que l’empreinte de l’homme commence à marquer profondément les paysages. Dès lors, les domaines agricoles ne cesseront de s’agrandir et la population de croître.
Cette évolution atteindra son apogée au milieu du XIXème siècle. Le paysage est alors celui d’une montagne humanisée avec comme corollaire le développement des risques naturels liés à l’eau : érosion en amont et inondations en aval des bassins versants.
La politique nationale de restauration des terrains de montagne, de la deuxième moitié du XIXème siècle, jettera les bases de formation des paysages d’aujourd’hui par des reboisements, des reconversions agricoles (développement de l’élevage bovin), la création de nouvelles routes…
Plus récemment, l’évolution de l’activité agricole, conjuguée à l’influence des pôles urbains de Grenoble et de Valence, réduit les populations des villages et hameaux, laissant la part belle à la friche et à la forêt.
Les paysages du Vercors portent une multitude de traces témoignant d’un passé d’une grande richesse, comme un livre riche d’histoires.
Je vous laisse poursuivre sur le site du vercors : http://www.parc-du-vercors.fr/